Dans un communiqué publié ce samedi 3 mai, le Rassemblement pour le Mali (RPM) a rejeté les recommandations générales et spécifiques issues des consultations des forces vives de la Nation, clôturées le 29 avril 2025. Selon le parti, ces recommandations constituent une «tentative grotesque de violation des dispositions constitutionnelles du Mali», notamment celles de la Constitution du 23 juillet 2023.
Le RPM dénonce particulièrement l’abrogation de la loi n°05-047 du 18 août 2005, portant charte des partis politiques, ainsi que celle de la loi n°2015-007 du 4 mars 2015 relative au statut de l’opposition politique. Cette décision, prise lors du Conseil des ministres du 30 avril 2029, représenterait, selon le parti, une atteinte grave à l’ordre constitutionnel.
«Cette abrogation a un double effet : elle ouvre la voie à l’élaboration et à l’adoption rapide d’une nouvelle charte des partis politiques suivant la procédure législative normale, tout en créant les conditions d’intégration de l’ensemble des problématiques relatives à l’opposition politique et au chef de file de l’opposition dans la nouvelle charte», affirme le communiqué.
Le RPM souligne cependant que le projet de loi portant abrogation n’a, pour l’heure, qu’un effet d’annonce. C’est pourquoi il appelle le gouvernement à élaborer sans délai un nouveau projet de charte des partis politiques, en conformité avec les dispositions pertinentes de la Constitution du 23 juillet 2023, et à le transmettre au Conseil national de transition (CNT).
Se déclarant fidèle aux principes républicains et respectueux des valeurs démocratiques, le RPM appelle enfin le peuple malien à rester mobilisé pour la défense de la Constitution et des acquis démocratiques.
Garibou TOGO
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