(Agence Ecofin) – Depuis 2022, le conflit entre la Russie et l’Ukraine a bouleversé le marché mondial des céréales et des engrais. À l’instar des autres zones qui sont de grandes importatrices de ces deux produits, le continent africain doit s’adapter à cette situation.
L’Onu travaille avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) pour créer une plateforme qui facilitera le traitement des transactions pour les exportations russes de céréales et d’engrais vers l’Afrique. C’est ce qu’a révélé Rebeca Grynspan (photo), secrétaire générale de la CNUCED qui se confiait à Reuters le 25 mai.
Il s’agit en effet d’une initiative lancée en juillet 2022 en même temps que la signature de l’accord relatif à l’initiative sur les céréales en mer Noire qui à la différence de ce dernier est toujours en cours de planification. Dans le cadre de ce projet, l’ONU s’engage notamment à aider la Russie à surmonter les obstacles à ses exportations de céréales et d’engrais sur une période de trois ans.
«Nous n’avons pas tourné la page. Cette plateforme que nous créons avec Afreximbank, permettra une diligence raisonnable plus agile avec les clients pour se conformer aux sanctions internationales qui frappent la Russie, tout en permettant les transactions de nourriture et d’engrais avec l’Afrique», explique Grynspan.
Il faut rappeler que la Russie est le premier exportateur mondial d’engrais et de blé. En 2020, le pays des tsars était d’ailleurs, le premier fournisseur de blé pour les pays d’Afrique pour une valeur évaluée à plus de 3,7 milliards $.
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