Référendum au Mali: Des hommes armés empêchent le vote dans une localité de Diéma

Le Mali a organisé ce dimanche 18 juin 2023, son référendum constitutionnel. La Coalition pour l’Observation Citoyenne des Élections au Mali (COCEM) a affirmé dans un communiqué de mi-journée relatif à ce scrutin que la phase d’ouverture des bureaux de vote s’est bien déroulée dans toutes les régions exceptée celle de Kidal où les bureaux n’avaient pas ouvert jusqu’à midi. Le document précise que 99% des bureaux de vote observés ont ouvert à avant 8h15, 01% des bureaux observés ont ouvert entre 8h15 et 9h30. La COCEM indique que 100% des bureaux de vote observés disposaient de tout le matériel essentiel au vote à l’ouverture. Et d’assurer que l’urne a été scellée correctement dans l’ensemble des bureaux de vote observés. Cependant, la Coalition a affirmé que 07% des bureaux observés ne disposaient pas des cartes d’électeur biométriques non remises comme cela est prévu par les procédures.

Cependant, elle regrette que des électeurs de la ville de Tombouctou soient dans l’impossibilité de voter en raison de leur transfert anormal sur la liste de Taoudéni ainsi que la délocalisation des bureaux de vote de certaines communes d’Ansongo.

Dans la localité de Sikata (Cercle de Diéma) a expliqué le document, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans le centre de vote provoquant l’arrêt des opérations de vote avec la destruction de matériels de vote.

Aux environs de 11heures au centre de votre de Magnambougou Sekotra en Commune VI du District de Bamako, l’affluence était faible devant les bureaux de vote. Selon un assesseur du bureau VI, les électeurs étaient plus nombreux à cette heure que le matin. Après son vote, Oumar à confié qu’il craignait que le référendum enregistre un faible taux de participation. Selon son constat, les agents électoraux sont très à l’aise dans les bureaux parce que les électeurs  ne viennent pas en grand nombre.

Sous un hangar, Madou Koné fait la peinture sur des bazins. 《J’aurais aimé voter mais je n’ai pas pu retrouver mon centre de vote. À maintes reprises, j’ai envoyé sans succès mon numéro Nina au 36 777》, regrette celui qui pense que le projet de Constitution n’est pas le bienvenu tant que l’État reste laïc. Son collègue Seydou Sanogo affirme qu’il n’est pas allé voter parce que son bureau se trouve à Sikasso. Sinon, avoue-t-il, c’était pour infliger un non à la face des partisans du projet de Constitution. Il martèle qu’il n’est pas prêt à dépenser plus de 20 000 pour aller voter à Sikasso.

Abdoul Karim Diawara est assesseur au Centre de vote de Niamakoro zirabakoro. Aux environs de 14 heures, dit-il, l’affluence était timide. Mais, une heure après, informe-t-il, les électeurs sont de plus en plus nombreux. Malgré cela, regrette le jeune homme, il n’y a pas de file devant les salles de vote.

C’est dans la matinée que le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, a accompli son devoir civique au bureau N° VI du centre de vote du Camp militaire de Kati. Dans une interview accordée à la télévision nationale, le chef de l’État s’est dit persuadé qu’après l’adoption de cette Constitution, notre pays connaitra la stabilité et des changements positifs importants en termes de gestion du pouvoir. Le chef de l’exécutif a exhorté les Maliens à rester unis pour le bonheur du Mali quels que soient les résultats des urnes.

Sénidié Madou

Partager sur

Leave a Reply

Your email address will not be published.