L’infrastructure a été inaugurée hier par son directeur de cabinet, Pr Issiaka Singaré qui y conduisait une délégation. Pour l’occasion, jeunes hommes, femmes, enfants et vieux sont sorties massivement pour manifester leur joie et reconnaissance au donateur en exhibant des pas de danse au son des musiques du terroir.
Réalisé par la Primature, ce forage s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des initiatives du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, en faveur des couches sociales les plus défavorisées de la population. Rappelons que le chef de l’État a décidé de consacrer les 2/3 de son fonds de souveraineté aux œuvres sociales.
D’une capacité de 10 m3, soit 10.000 litres par heure, ce forage va desservir 3.000 personnes. D’un coût de réalisation estimé à plus de 25 millions de Fcfa, toutes taxes comprises (TTC), le forage est alimenté par des panneaux solaires de 10 Kva.
Pour le maire de la Commune de Méguétan, cette nouvelle acquisition entre dans le cadre de la promotion des services sociaux de base en général et de l’hydraulique villageoise en particulier. «Nos populations viennent de bénéficier d’un système efficace d’approvisionnement en eau potable. Ceci est une marque de solidarité des plus hautes autorités à l’égard des communautés rurales», a ajouté Ousmane Fomba. Pour lui, ce nouveau forage allègera la charge des femmes et des jeunes filles élèves qui sont obligées de s’approvisionner dans le fleuve ou les puits malgré leur pollution.
Prenant la parole, le directeur de cabinet du Premier ministre a rappelé que la réalisation de ce forage fait suite à la demande du défunt chef de village de Dialakorobougou, Tidiani Coulibaly. «Celui-la même qui a inscrit le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga à l’école. Ce forage est donc dédié à sa mémoire et pour mettre fin à la souffrance des populations», a expliqué Pr Issiaka Singaré.
Le manque d’eau criarde à Dialakorobougou et environs est une triste réalité que les femmes ne peuvent démentir, tant elles ont souffert de cette pénurie. En effet, Mariam Coulibaly, la cinquantaine, a confié que «toutes les femmes d’un certain âge ici souffrent de maux de dos ou de poitrine dus aux charges qu’elles portent sur la tête depuis leur tendre enfance». Durant la saison sèche (mars-avril), le seul puits de la localité et la retenue d’eau accessible à tous tarissent, les obligeant à parcourir de longues distances jusqu’au fleuve, qui aussi se trouve à son niveau le plus bas durant cette période.
Le chef de village par intérim de Dialakorobougou a chaleureusement remercié les autorités de la Transition pour la mise à disposition de ce forage, dont «la valeur est inestimable» à leurs yeux. «Toute personne qui te donne de l’eau, te donne la santé et la vie», a affirmé Abdoulaye Coulibaly.
Les habitants de Dialakorobougou ont saisi l’occasion pour rappeler aux autorités que leur vœu le plus cher est d’avoir l’électricité, gage de tout développement.
Oumar SANKARÉ
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