En 2022, le Mali était sorti du G5 Sahel pour protester contre des «manipulations» extérieures. A l’occasion de la 4e session de l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel, les dirigeants de l’organisation ont appelé à sa réintégration.
Les chefs d’État du G5 Sahel appellent au retour du Mali dans les instances de l’organisation sous-régionale.
Dans un discours prononcé à Nouakchott, à l’ouverture des travaux de la 4è session de l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel, le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, par ailleurs président en exercice du G5 Sahel, a plaidé pour une réintégration de Bamako qui l’avait quitté en 2022.
D’après les propos du chef d’État mauritanien rapporté par TV5 Monde Afrique, le retrait du Mali du G5 Sahel et de sa force conjointe, «a subitement rompu la continuité géographique de l’espace et privé ses membres de l’apport précieux d’un pays frère».
Faut-il le rappeler, le Mali s’était retiré pour protester contre un refus opposé par certains pays d’assurer la présidence tournante de l’instance régionale. Dans un contexte de tensions avec la France, Bamako avait alors dénoncé une instrumentalisation menée par un « Etat extra-régional visant désespérément à isoler le Mali».
Plus d’un an après son départ, les pays sahéliens souhaitent donc le retour du Mali dont le processus de transition a déjà permis un retour au sein des instances de l’UEMOA. Pour l’heure, le gouvernement dirigé par le colonel Assimi Goita n’a pas officiellement formulé ses intentions de revenir au sein de l’Alliance.
Fortement dépendante du financement extérieur, l’efficacité du G5 Sahel est depuis peu remise en cause. Créé en 2014 et sa force lancée en 2017, ses opérations sont restées peu nombreuses alors que la situation sécuritaire dans la zone sahélienne n’a cessé de se dégrader. D’après ses dirigeants, une des principales causes de cette léthargie est la non-concrétisation des promesses faites depuis plusieurs années par les bailleurs de fonds.
Soure Agence Ecofin
Leave a Reply