Les Maliens ont célébré ce vendredi, l’Aid El Fitr, fête marquant la fin du ramadan. Comme tous les ans, cette réjouissance musulmane est marquée par le traditionnel «Sambè Sambè». La pratique consiste à rendre visite aux voisins, amis, collègues et à sa famille biologique… Le but étant de souhaiter mutuellement des vœux de paix, de bonheur et d’implorer le pardon des uns et des autres. À l’occasion les tout-petits retiennent généralement l’attention de tous.
Juste après le sermon de l’imam qui met fin à la prière qui a lieu vers 8 heures 30, les fidèles de tous âges envahissent les rues pour la traditionnelle présentation de vœux de «Sambè Sambè». Cette pratique, témoignage du respect et de l’attachement aux liens familiaux, est également mise à profit pour implorer le pardon de ceux à qui l’on rend visite. À ce titre, elle constitue un moment privilégié de retrouvaille et de convivialité. «Le sambè sambè, c’est pour aller souhaiter une bonne fête aux uns et autres comme l’exige la tradition», explique un érudit avant d’ajouter que le fait de demander pardon à son prochain est une recommandation de l’islam, religion de paix et de tolérance.
Toute la journée, des mouvements de foule composée essentiellement de bambins âgés de 4 à 13 ans, mais également de jeunes et vieux, sont observés un peu partout à travers la ville. Après avoir arboré leurs habits de fête, des tenues neuves, les garnements sillonnent par petits groupes les quartiers en faisant le porte à porte. «Aw sambè sambè, chitiguiyala. Allah ka san wairai djira awn na», prêchent–ils en chœur à l’intention des membres des familles visitées. Il s’agit-là des vœux de longévité, paix et de prospérité. En retour, on leur offre quelques pièces de monnaie. Au terme de la journée, certains groupes rentrent à la maison avec des montants allant de 1.000 Fcfa à 3.000 Fcfa, voire plus.
Ces randonnées continuent jusque tard dans la nuit. Elles durent toute la semaine de la fête.
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