Bénin : le FMI approuve le décaissement de 68 millions $ au titre de l’accord FEC/MEDC
Dans le cadre de son programme de réformes, le Bénin a obtenu en 2022 un accord MEDC/FEC du FMI pour 42 mois. A l’issue de la deuxième revue du programme, le Fonds s’est dit satisfait des performances des autorités béninoises

Selon l’Agence Ecofine, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le décaissement de 68 millions $ pour le Bénin au titre de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) conclu avec le pays. L’annonce a été faite par l’institution dans un communiqué publié ce mercredi 17 mai 2023, precise le média en ligne.

Cette nouvelle tranche qui porte à environ 360 millions $ l’ensemble des décaissements effectués au titre de l’accord, intervient après l’achèvement de la deuxième revue du programme. Celui-ci vise à aider le Bénin à répondre aux besoins de financement urgents, à soutenir le Plan national de développement du pays axé sur la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), et à catalyser l’appui des donateurs.

D’après les responsables du FMI, les réponses politiques et économiques mises en place par les autorités ont permis de renforcer la résilience de l’économie béninoise face aux différents chocs exogènes. Un des rares pays à avoir gardé une croissance économique positive malgré les crises successives de la Covid et de la guerre en Ukraine, le pays ouest-africain a entamé des réformes pour renforcer sa stabilité économique tout en faisant face aux défis sécuritaires et aux besoins sociaux de sa population.

« La réponse politique équilibrée des autorités aux chocs extérieurs, soutenue par un financement en début de période au titre du MEDC/FCE, a permis au Bénin de répondre aux besoins de dépenses imprévus liés à la guerre prolongée en Ukraine et aux retombées des risques de sécurité régionale, tout en préservant la stabilité macroéconomique » a souligné le FMI dans son communiqué. « Le programme de réformes structurelles progresse, notamment avec l’achèvement et la publication du diagnostic de gouvernance du FMI, l’adoption d’une stratégie d’inclusion financière, la numérisation des demandes de titres fonciers et la soumission au Parlement d’un projet de loi visant à garantir la viabilité du programme phare d’alimentation scolaire des autorités » ajoute-t-il.

Malgré ces points positifs, de nombreux risques continuent de peser sur l’économie du pays ouest-africain. Dans un contexte d’augmentation généralisée des prix, son taux d’inflation s’est inscrit en hausse depuis le début de l’année, passant de seulement 1,3% en janvier à 6,9% en mars 2023. « Le registre social récemment mis en place est indispensable pour acheminer en temps voulu l’aide aux ménages vulnérables dans un monde plus exposé aux chocs. Sa pleine opérationnalisation rapide est essentielle pour améliorer le ciblage et l’efficacité des programmes sociaux à mesure que leur couverture s’étend » précise le Fonds.

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