Le Mali vient de renforcer encore les capacités opérationnelles de ses Forces armées de défense et de sécurité afin de sécuriser davantage le territoire national en accentuant la pression sur les groupes armés terroristes en perte de terrain. En atteste la remise aujourd’hui jeudi 27 avril à Kati (plus grande garnison militaire du pays) située à 15 km de Bamako, d’un important lot d’équipements et de matériels militaires à l’Armée malienne.
Ces équipements sont composés de véhicules blindés 4X4 de type VP11, tourelle fermée et équipée de mitrailleuse de 12,7 mm. Ces moyens roulants «polyvalents» peuvent être à la fois utilisés par les unités d’infanterie ou de la cavalerie, selon la configuration adoptée. Ils comprennent également des véhicules blindés à roues 4X4 de type Guardian extrême et d’autres 4X4 de type CS/VP11 tout-terrain, dotés de mitrailleuse de 12,7 mm spécifique pour les unités spécialisées comme les forces spéciales. Des BRDM-2, BTR-60 et BTR-70 modernisés, des véhicules tactiques de combat (KIA et Toyota), des camions logistiques (citerne à eau, citerne à carburant et camions d’allègement) font également partie des nouvelles acquisitions. Qui sont composées également d’ambulances médicalisées, d’armes individuelles et collectives ainsi que d’équipements de protection individuelle du combattant.
Un lot composé de 3 bus de 55 places, de 2 camions ateliers équipés et d’un camion-citerne de 18 mètres cubes a été offert gracieusement par un citoyen qui a désiré garder l’anonymat, a précisé le ministre malien en charge de la Défense, le colonel Sadio Camara.
Cette remise intervient dans un contexte sécuritaire volatil et complexe marqué notamment par la multiplication des attaques terroristes visant les cibles molles et les populations civiles. Elle intervient surtout à un moment où l’avenir de la mission onusienne (Minusma) au Mali est plus qu’incertain. Le renouvellement de son mandat pour six autres mois est prévu pour ce mois de juin. Mais des voix majoritaires s’élèvent de plus en plus pour demander son départ. Elles la considèrent à l’origine des attaques terroristes meurtrières. Qu’elles considèrent comme un moyen de pression orchestré par les casques bleus de l’Onu pour contraindre les autorités maliennes à accepter une prorogation de son mandat.
Dans un tel contexte, il appartient alors à l’armée nationale et aux autorités politiques de faire montre de la capacité opérationnelle du pays à faire face la menace. Quelle qu’elle soit. Et ce ne sont pas les arguments qui peuvent manquer en la matière. Car, cette remise fait suite à la réception de plusieurs lots d’avions de combats, de chasse, de drones, de radars et autres système de défense anti-aérien. Depuis, les rapports de forces ont largement changé sur le terrain. Les terroristes n’attaquent plus les FAMa de façon frontale. Toutes leurs tentatives se sont soldées par des échecs cuisants ayant entrainé des dizaines de pertes en vies humaines dans leur rang. De vastes opérations de ratissage et de destruction des sanctuaires terroristes sont en cours. Les terroristes sont persécutés jusque dans leur dernier retranchement. Les armées maliennes et burkinabè ont récemment lancé une opération militaire conjointe visant à «nettoyer» la zone frontalière. Afin d’assurer un retour rapide et durable des services sociaux de base et judiciaire, et de l’administration pour le grand bonheur des populations.
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