Cette technique consiste à imprimer des motifs sur divers articles. Malgré les coupures d’électricité, elle est devenue une source de revenus surs pour de nombreux artisans à Bamako
La sérigraphie a la côte auprès des Bamakois. Tenus par des jeunes diplômés, déscolarisés ou non, les ateliers tournent à plein régime. Apprentis et chefs d’ateliers s’affairent à imprimer des motifs sur des tee-shirts, des plaques, des banderoles des tenues scolaires et pleins d’autres articles.
Ils étalent les articles sous le soleil. Pendant certains mettent de la peinture sur un cadre d’autres comptent le nombre de sacs sur lesquels ils travaillent. Un peu plus loin un client marchande le prix de certains articles en vue d’obtenir une réduction sur le tarif proposé.
Mohamed Berthé nettoie son cadre. Interrogé, le sérigraphe explique : «Nous mettons un cadre.» Comment ça se passe. La technique consiste à prendre qautre petits planches, les transformer en un cadre en forme d’un carré d’environ 20 cm de coté), en y associant un nylon, en plaçant une feuille A4 imprimé et en ajoutant des produits, explique-t-il. Il ajoute : «Nous le mettons sous le soleil une minute et on obtient le résultat.» Cette activité qui dépende exclusivement de l’électricité, tourne actuellement au ralenti, reconnaît Mohamed Berthé.
Comme lui, Siratigui Diarra est également sérigraphe de profession. Selon lui, le métier est en train de s’adapter la l’évolution technologique en intégrant les facilités le numérique. En la matière, il existe aujourd’hui des procédés tels que la sublimation et le DTF. Ce terme anglais désigne une technique consistant à imprimer votre motif directement sur un film, pour le transférer ensuite sur un t-shirt en coton, polyester et leurs mélanges de n’importe quelle couleur. La pratique nécessite de l’électricité, selon lui. À cause des coupures intempestives, on se débrouille avec des groupes, dit-il, en mettant en marche le groupe électrogène.
Les jeunes, associations, clubs de foot et Organisations non gouvernementale (ONG), ainsi que les écoles dépendent de cette pratique pour personnaliser leurs articles. Assitan Traoré est cliente. «J’aime écrire mon nom sur mes tee-shirts pour personnaliser mes habits», explique-t-elle.
De nombreuses écoles viennent également y taper leurs tenues scolaires et banderoles comme le souligne Oumar Koné. «Le prix est abordable et cela nous aide beaucoup, chaque année nous venons ici pour les banderoles, les Lacostes et les tenues sportives», ajoute-t-il.
Malgré les défis liés à l’électricité, la sérigraphie est devenue une source de revenus surs pour de nombreux artisans à Bamako.
Aminata Djibo
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