Organisée dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de lutte contre le VIH/SIDA et placées sous le Haut patronage du Président de la Transition représenté par le Général Mohamed Alpha Diaw, les activités du mois dédié à la lutte contre le VIH/ SIDA, ont été lancées dans l’amphithéâtre de l’université de Ségou, la capitale des Balanzans.
Le Représentant du Chef de l’Etat était accompagné à cette occasion, des ministres de la Santé et du Développement Social, le médecin Colonel Assa Badiallo TOURE, des Transports et des Infrastructures, Dembélé Madina SISSOKO, de la Justice et garde des sceaux, Mahamoud KASSOGUE, de l’Éducation Nationale, Amadou Sy SAVANE, de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Diarra Djénéba SANOGO, de la Jeunesse et des Sports, Abdoul Kassim FOMBA ainsi que le représentant résident du Système des Nations Unies au Mali, Khassim DIAGNE. L’édition 2024 a pour le thème » Prendre le chemin des droits humains ». Ce thème est une invitation au respect de la dignité humaine.
Instituée dans le monde entier depuis plusieurs décennies, la journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida est l’occasion pour rassembler et mieux faire connaître la maladie et mobiliser la solidarité face à la pandémie.
Selon le Coordinateur résident du Système des Nations Unies au Mali, Khassim DIAGNE, on estimait à 39 millions de personnes dans le monde vivant avec le VIH dont plus des deux tiers (25,6 millions) vivent dans la région Afrique selon l’OMS. A la même période, 630 000 personnes sont mortes pour des causes liées au VIH. Au Mali, 110 000 personnes vivent avec le VIH parmi lesquelles 6 500 enfants. Dans ce nombre, 1500 sont nés séropositifs. C’est pourquoi, aujourd’hui, dit-il tous les acteurs travaillent pour garantir un soin de santé essentiel afin d’éviter des naissances séropositives.
L’association des personnes vivant avec le VIH/Sida qui s’est réjouie de la baisse du taux de prévalence au Mali, s’est engagée à intensifier la lutte contre cette grave pandémie. Elle a saisi l’occasion pour faire un plaidoyer auprès des autorités en vue de l’augmentation du budget alloué à la prise en charge de ceux et celles qui sont victimes de ce fléau et faciliter davantage l’accessibilité aux soins.
Pour sa part, le Secrétaire Exécutif du Haut Conseil de lutte contre le VIH/Sida, Dr Ichiaka Moumini KONE, s’adressant aux ministres présents, s’est dit ouvert à travailler avec tous les départements dans la lutte contre le VIH/ Sida car, tous ont pour cible, les jeunes et ce sont ces jeunes qui sont exposés au risque du VIH. ll a indiqué qu’au Mali, 4500 personnes non encore dépistées sont supposées avoir le VIH. Occasion pour lui d’informer qu’en 2023 plus 5300 nouveaux cas de VIH ont été recensés avec un grand nombre chez les jeunes, d’où la nécessité d’intensifier la communication et la sensibilisation à l’endroit de la jeunesse. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, la mise sous traitement est un défi majeur aujourd’hui malgré les difficultés rencontrées au quotidien par le personnel soignant.
Au nom du Général d’Armée, Assimi GOITA, le Général Mohamed Alpha Diaw, dira que le Mali n’a jamais cessé de lutter pour la régression de la maladie au sein de sa population. Il a salué la résilience des personnes vivant avec le VIH. Il a par ailleurs, déploré le taux de prévalence de 0,8% au Mali qui touche surtout les jeunes filles et femmes enceintes. Ce qui aggrave le taux de VIH à la naissance. A cet effet, il a en appelé les uns et les autres à faire de cette lutte une opportunité pour un avenir sans VIH pour la gente féminine.
Sur le chemin du retour, la délégation s’est arrêtée à Fana où les ministres ont visité le CSRéf de la ville qui dispose d’une unité de soins d’accompagnement et de conseil créée en 2007. Cette unité spéciale accueille à ce jour 919 patients tous séropositifs dont 72 enfants pour un ratio homme- femme de 0,91.
Le ministre de la Santé et du Développement Social a été informé des difficultés de fonctionnement de l’unité auxquelles elle promet de trouver des solutions idoines. Elle a ainsi demandé que la sensibilisation soit accentuée pour permettre de faire baisser davantage le taux de prévalence.
Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Mahamoud Kassogué, s’est dit impressionné par le dispositif de soins et aussi l’engagement du personnel. Il s’est ainsi réjoui de cette célébration qu’il juge parfaite avec l’implication de beaucoup de ministres dans la lutte. Tous sont déterminés à contrer la contamination et diminuer la charge virale de la maladie. «En conjuguant nos efforts, nous parviendrons à amoindrir les risques de transmission. Nous sommes tous concernés et nous devons travailler pour renverser la tendance », a t- il conclut.
Réseau de Communication du MSDS
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