FAO : Bientôt une stratégie nationale pour la gestion des pesticides dans la filière poisson au Mali
Du 16 au 17 janvier, la FAO organise un atelier pour valider la Stratégie nationale de gestion des risques de pesticides et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans la filière poisson et d’autres filières prioritaires identifiées. Cet événement rassemble des acteurs de la santé, des représentants de la filière poisson et d’autres parties prenantes, dans l’objectif d’élaborer une stratégie nationale adoptée par tous.
Au Mali, la gestion de la filière poisson fumé est une question cruciale de santé publique. Des analyses effectuées au cours des trois dernières années ont révélé la présence d’hydrocarbures aromatiques polycycliques dans le poisson fumé, des substances reconnues comme cancérigènes pour les consommateurs.
Selon Étienne Coulibaly, représentant de l’Institut National de Santé Publique, cette stratégie vise à sensibiliser les acteurs sur les dangers liés à ces substances afin qu’ils s’approprient les bonnes pratiques pour garantir la sécurité alimentaire.
Pour Kambiré Sansan, représentant de la FAO, les résultats obtenus à ce jour sont « très appréciables ». L’atelier permettra de présenter ces résultats et de valider une stratégie nationale. « L’objectif principal de ce projet, depuis l’évaluation initiale de la situation en 2021, est de mettre en place une stratégie nationale de gestion des risques liés aux résidus de pesticides et d’HAP dans le poisson fumé. Cette stratégie protégera mieux la santé des consommateurs maliens. Ce que vous faites ici est noble, car il s’inscrit pleinement dans la protection de la santé publique », a-t-il déclaré.
Cette stratégie marque la fin d’un projet majeur, mais elle ouvre également la voie à la mise en œuvre au Mali d’un projet d’évaluation du système de contrôle des aliments, basé sur un outil performant développé par la FAO et l’OMS. Kambiré Sansan a ajouté que cet outil, déjà utilisé dans d’autres régions, sera bientôt implanté au Mali pour accompagner la mise en œuvre de cette stratégie.
Le Directeur national de la pêche, Nouhoum Berthé, a souligné l’importance de ce document : « L’objectif de cet atelier est de soumettre ce document à une analyse rigoureuse et à un examen approfondi par toutes les parties prenantes. Nous avons la responsabilité de nous assurer que cette stratégie soit techniquement solide, réaliste et adaptée aux réalités de notre pays. Sa validation et sa mise en œuvre effective serviront de levier puissant pour garantir la qualité et la sécurité sanitaire de nos produits halieutiques. »
Avant de conclure, il a invité l’ensemble des acteurs à s’impliquer pleinement, rappelant que la sécurité alimentaire est une responsabilité partagée.
Badra DIABATÉ.
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