Le gouvernement de la Transition a ouvert ce samedi 13 mai, une enquête judiciaire contre la mission d’établissement du rapport des Nations unies et ses complices qui ont pris des images à Moura sans son autorisation. Le gouvernement les accuse d’espionnage et d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État. Cette decision rendue public à travers un communiqué, fait suite au rapport publié par les Nations unies sur les événements de Moura du 27 au 31 Mars 2022. Ce document fait endosser à l’armée malienne et le groupe militaire russe « Wagner » le massacre de 500 civils.

Dans son communiqué, le gouvernement malien a insisté « qu’aucun ressortissant civil de Moura n’a perdu la vie pendant l’opération militaire. Parmi les morts, il n’y avait que des combattants terroristes ». Le Gouvernement de Transition a estimé que « ce rapport biaisé », repose sur un « récit fictif » et ne répond pas aux normes internationales établies.

Selon le communiqué gouvernemental, les premiers éléments de l’enquête ouverte à suite des évènements de Moura, mettent en évidence l’hypothèse d’un affrontement ayant provoqué des morts par projectiles. Et d’ajouter que selon le constat de l’enquête la grande majorité des corps sont des adultes de sexe masculin.

Par ailleurs, sur le plan sécuritaire, les autorités ont assuré que l’intervention militaire des Forces armées maliennes (FAMa) a été salutaire et a apporté beaucoup de quiétude à la population. C’est le signe, a affirmé le document, que la défaite infligée à la Katiba Macina et à ses sponsors étatiques étrangers a permis de les désorganiser durablement.

En outre, le gouvernement a rappelé que le Mali avait porté plainte contre la « junte française » devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 15 Août 2022 pour violations flagrantes et répétées de son espace aérien et d’espionnage, la collecte des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel, tout en leur larguant des armes et des munitions. Selon le communiqué, la réunion spéciale demandée par le Mali pour présenter les preuves de cette duplicité de la « junte française » n’a connu aucune suite.

Sénidié Madou

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