Colonel Abdoulaye Maïga à propos des menaces lancées au Niger : «La Cedeao devrait adresser ces ultimatums aux groupes terroristes»

Le ministre d’État, ministre malien de la décentralisation et de l’Administration territoriale l’a déclaré aujourd’hui. Le colonel Abdoulaye Maïga intervenait à Niamey (Niger) où il conduit une délégation malienne et burkinabè dépêchée par les présidents Assimi Goïta et Ibrahim Traoré

Objectif : réitéré le soutien et la solidarité fraternelle du Mali et du Burkina Faso aux autorités et au peuple du Niger. Et réaffirmer par la même occasion leur détermination à affronter les troupes militaires de la Cedeao ou étrangères en cas d’agression militaire contre le Niger.
Cette forte délégation a été reçue à cet effet par le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abderahmane Tchiani. Son arrivée au Niger, 24H après l’expiration de l’ultimatum de la Cedeao, peut être considérée comme un début de matérialisation des engagements pris par les gouvernements du Mali et du Burkina Faso.
En effet, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, réunie en sommet en extraordinaire le 30 juillet à Abuja (Nigéria) a menace de rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions si les militaires qui ont pris le pouvoir le 26 juillet ne le font dans un délai d’une semaine. En réaction, un communiqué conjoint des gouvernements du Mali et du Burkina Faso a prévenu la Cedeao et ses soutiens occidentaux que toute attaque contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre. Il avait également mis en garde contre les conséquences sociales, économiques et humanitaires dévastatrices d’une telle intervention.
«Ça fait 10 ans que le Mali, le Burkina et le Niger gèrent les conséquences socio-économiques, politiques, humanitaires et sécuritaires de l’aventure hasardeuse de l’OTAN en Libye. Acceptons-nous une autre aventure de même nature au Niger ? Les présidents Assimi Goïta et Ibrahim Traoré ont dit non et non. Nous n’acceptons pas une intervention militaire au Niger. Il en va de notre survie. Les chefs de l’État malien et burkinabè ont pris la ferme décision de laisser des actifs et non de passif à la génération future», a-t-il lancé à l’attention des autorités de l’organisation sous régionale. Avant de leur lancer des piques : «Je pense que la Cedeao se trompe lourdement de destinataire. Il faudra adresser ces ultimatums aux groupes terroristes. Cela fait 10 ans que nous attendons cela.»
Abdou Diop

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