Quel Malien ne rêve pas que les Famas aient la suprématie dans les airs et sur la terre? Nous avons tous éprouvé une grande fierté à la vue des nouvelles acquisitions en armements de nos vaillants soldats. Drones, hélicoptères de combats, et autres armes effroyablement destructrices des positions ennemies ont procuré une grande confiance à nos compatriotes. Nous avons tous ressenti le sentiment d’appartenir à un État qui se réveille. Le Mali nous semble alors renaître de ses cendres et revenir dans le concert des nations pour arborer de manière ostentatoire sa gloire d’antan. Mais la multiplication à outrance des attaques contre nos militaires fait soulever beaucoup de d’interrogations. Et plonger l’opinion dans l’inquiétude. Le lendemain de la fête du Ramadan Sévaré subit une attaque terroriste qui tue neuf personnes. Au moins deux ou trois jours précédents ces actes violents et barbares, le chef de cabinet du Président de la Transition avait été tué dans une embuscade à Nara. En pleine dispute avec la France, on se tourne vers la Russie dans le cadre d’une coopération militaire. Au grand dam de l’ex-puissance coloniale, l’aviation militaire malienne défraie la chronique. Avalanche de reportages pour montrer les engins volants des Famas. Beaucoup de nos confrères se muent en specialistes des questions militaires. Mais, quand un avion s’écrase hier sur Missabougou pour des raisons que nous ignorons, la maladie de la versatilité refait surface. Quand ça ne va pas, il faut toujours chercher un bouc émissaire. Chercher le responsable du mal. Sur,les réseaux sociaux, des vieux démons se réveillent. Rapidement, pour dénigrer les autorités, accusées d’être la dupe des Russes, certains ont vite trouvé un triste un exemple pas très historique de ce drame. Ironique, ils ont rappelé que le crash d’hier sur Missabougou faisait écho à celui de Kati. Survenu sous IBK. Un bel argument qui suffit selon eux pour montrer la vétusté des armes que le partenaire russe nous a vendues. Le premier réflexe de tout croyant face à un désastre de ce genre c’est de prier pour cet équipage mort pour la patrie. Au lieu de se mettre à taper sur la Russie ou la Transition. La reconnaissance est la seule récompense que nous puissions offrir à ces soldats tombés pour que le Mali soit. Pa ailleurs, nous croyons bon que l’on commence des investigations. Qu’est-ce qui s’est passé, telle est la question revenant sur toutes les lèvres.
Lassana Nassoko
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