Attaque Kamikaze à Sévaré (Mali) : 10 civils tués dont des enfants et des femmes enceintes et 61 blessés

Suite à l’attaque à la voiture piégée qui avait visé tôt ce samedi matin 22 avril la base aérienne 102 dans la zone aéroportiaire de Sévaré, le chef de l’exécutif régional le colonel-major Abass Dembélé s’était imprégné de la situation en se rendant sur les lieux.

L’officier supérieur avait rendu visite aux blessés admis à l’hôpital Somine Dolo de Mopti, avant de se rendre au quartier Sarema dans la zone aéroportiaire où le véhicule piégé bourré d’explosif a explosé sans atteindre sa cible, soulignait un communiqué de la cellule de communication du gouvernorat.
Qui annonçait un bilan provisoire de 9 morts et 61 blessés, tous des civils ainsi que d’importants dégâts matériels ayant détruit des habitations à proximité.
Le gouverneur après constat avait salué la promptitude et le professionnalisme des Forces de défense et de sécurité, le dévouement des agents socio-sanitaires et l’assistance de la population fortement mobilisée à l’appel des autorités pour le don de sang aux blessés.
Aussi, des mesures urgentes avaient-elles été prises par le patron de l’administration régionale pour porter assistance et secours aux victimes en attendant d’autres actions à moyen et long terme, assure le communiqué.

De fortes détonations accompagnées de tirs nourris à l’arme lourde avaient réveillé ce samedi matin les habitants de Sévaré (Région de Mopti). Selon plusieurs sources locales, les véhicules piégés s’étaient dirigés vers l’aéroport de Sévaré.

« On dormait paisiblement. Vers 5h28, on a entendu un grand boom, trois tirs et un deuxième boom encore », témoignait une habitante de la ville. Elle précisait que l’attaque a fait plusieurs blessés et des dégâts matériels importants. Des images publiées sur les reseaux sociaux affichent des habitations détruites et une station d’essence consumée.
Un autre habitant de Sévaré, joint au téléphone, ajoutait : « On pouvait entendre le bruit des tirs depuis notre chambre à coucher. Plusieurs gens ont vu leur maisons s’écrouler ».  Notre source assurait que les tirs ont pris fin aux environs de 8 heures du matin.

Parlant des effets des déflagrations, Dr Djibril Koïta, médecin urgentiste à l’Hôpital Somono Dolo de Mopti, precisait sur twitter, que de grands brûlés dont des enfants et des femmes en grossesses ont été admis dans son service. Le professionnel de la santé alertait sur l’urgence de la collecte de sang.
La riposte prompte des Forces armées maliennes avait permis de déjouer « cette attaque complexe » de présumés terroristes. La situation est sous contrôle, mais la vigilance reste de mise.

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