À quelques jours du coup d’envoi des examens de fin d’année, le Centre National des Examens et Concours de l’Éducation (CNECE) a lancé un appel à l’ensemble des acteurs du secteur éducatif. Dans une note adressée aux administrateurs scolaires, syndicats, enseignants, associations éducatives et candidats, le directeur du CNECE, Zeïnou Aguissa Maïga, rappelle fermement les dispositions du nouveau Code pénal en matière de lutte contre la fraude.
Adoptée le 13 décembre 2024, la loi n°2024-027 encadre de manière stricte les pratiques frauduleuses liées aux examens et concours. Elle qualifie comme fraude « tout acte visant à transmettre ou vendre des épreuves ou leurs corrigés, à falsifier des résultats, à corrompre les membres du jury ou à communiquer illégalement avec des candidats pendant les épreuves. » L’utilisation frauduleuse de tout moyen de communication est également sanctionnée.
Selon l’article 413-3, « toute personne reconnue coupable de fraude encourt une peine de trois ans de prison et une amende de 3 millions de francs CFA. »
L’article 413-4, quant à lui, sanctionne de deux ans d’emprisonnement et de 2 millions de francs CFA d’amende ceux qui, par négligence ou imprudence, favorisent une fraude, même involontairement. Le code punit aussi les faux documents, les usurpations d’identité et autres pratiques assimilées.
Face à ces dispositions claires, le directeur du CNECE invite tous les intervenants « à faire preuve de responsabilité, de civisme et de rigueur. » Il les exhorte à « respecter scrupuleusement les règlements en vigueur, à garantir la transparence du processus et à protéger l’intégrité des examens. »
Alors que des milliers de candidats s’apprêtent à franchir une étape cruciale de leur parcours scolaire, cette mise en garde sonne comme un rappel à l’ordre. La réussite, martèle le CNECE, « ne peut être fondée que sur l’effort, le mérite et l’honnêteté. »
S. TRAORE
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