Un événement troublant s’est produit à la Maison de la Presse, suscitant une vive indignation dans le monde médiatique Malien. Des individus ont fait irruption, dimanche dernier, dans les locaux de l’institution pour empêcher la tenue d’une conférence de presse organisée par de jeunes leaders politiques et de la société civile. Cette intrusion s’est déroulée en dépit des mises en garde de la direction contre tout attroupement ou occupation sans réservation préalable.
Véritable désordre
Plusieurs journalistes présents ont été la cible d’agressions verbales et physiques. « Je suis journaliste reporter d’images et j’ai été agressée en exerçant mon travail par un individu aujourd’hui à la Maison de la Presse, qui m’a insulté et a tenté de me frapper. Heureusement, grâce à l’intervention des policiers, j’ai pu m’échapper, car ils m’ont escortée jusqu’à ce que je prenne la route. », s’indigne une journaliste sur les réseaux sociaux. Sa révélation a été confirmée par sa rédaction, Mali Actu, qui condamne fermement cet acte « lâche » et appelle les autorités à identifier et sanctionner les auteurs, ainsi qu’à garantir la sécurité des journalistes et des citoyens dans l’exercice de leurs droits fondamentaux.
Dans un communiqué publié hier lundi 5 mai, la Maison de la Presse a fermement condamné cet acte qualifié de « barbare », estimant qu’il n’a pas sa place dans une société de droit. L’institution rappelle que ses locaux sont un sanctuaire de débats sereins, de respect mutuel et d’échanges pacifiques, loin de toute intimidation ou violence. Elle appelle les autorités à prendre leurs responsabilités pour que de tels actes, qui menacent la cohésion sociale et la liberté d’expression, ne se reproduisent plus.
Siaka Traoré
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