C’est un problème de santé publique, une réalité quotidienne qui touche la vie de milliers de personnes chaque année. Il s’agit de l’insécurité alimentaire.
Pour améliorer la qualité de la restauration de rue et renforcer la surveillance de la chaîne alimentaire dans ce secteur, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), à travers le projet GCP/SFW/517/LUX, renforce la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal.
L’atelier de diagnostic situationnel de la troisième initiative s’est tenu ce jeudi 12 décembre 2024 à Bamako.
La restauration de rue est un secteur qui «produit des aliments et des boissons prêts à être consommés, préparés et/ou vendus par des vendeurs, spécialement dans les rues et dans d’autres lieux publics similaires», selon une définition de la FAO de 1990.
Bien sûr, des aliments et des boissons de diverses natures sont présents un peu partout dans les rues, mais comment sont-ils gérés ?
En réponse à cette question, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, avec différents partenaires, y compris des acteurs du secteur, a mené un diagnostic sur cette question. Il s’agit de mieux comprendre les conditions d’hygiène et le respect des normes dans la restauration de rue.î
Lors de cet atelier, les parties prenantes ont discuté de l’amendement, de l’amélioration et de la validation de ce diagnostic situationnel sur la sécurité sanitaire des aliments de rue.
Le consultant international en sécurité sanitaire des aliments au bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la FAO, Mamadou N’Diaye, a souligné la nécessité de faire face à cette situation dans la sous-région, en citant des statistiques qui soulignent l’importance de la question. « Selon les estimations de 2015 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies d’origine alimentaire entraînent 420 000 décès par an, dont un tiers chez les enfants de moins de 5 ans. En Afrique, plus de 91 millions de personnes tombent malades, causant 137 000 morts, soit un tiers de la mortalité mondiale.»
Cette troisième initiative, financée par le Grand-Duché de Luxembourg, vient renforcer les analyses de la capacité de contrôle du secteur pour garantir la santé et le bien-être de la population.
Quant au conseiller spécial à l’Institut National de la Santé Publique, Etienne Coulibaly, ce projet constitue une aubaine pour le secteur de la santé publique. Il souligne la nécessité de vulgariser les meilleures pratiques qui émergeront de cet atelier pour améliorer la restauration de rue. Selon l’Institut National de la Santé Publique, au Mali, 729 cas d’intoxication alimentaire d’origine microbienne et chimique ont été notifiés en 2023, avec 29 décès.
Il convient de rappeler que ce projet concerne le Mali, le Burkina Faso et le Sénégal. Il a pour objectif de sensibiliser et d’éduquer les acteurs impliqués dans la restauration de rue afin d’assurer le bien-être de la population.
Aboubacar SANGARÉ
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